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WATCHLIST - Making-of

  • tturcas
  • 21 avr. 2022
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 févr. 2024

Liste non exhaustive et totalement subjective de MAKING-OF et BONUS à ne pas louper.


HOT FUZZ (2007) "The Fuzzball Rally" de Joe Cornish (71')


Jouissif, motivant, drôle, improbable, passionnant: un incroyable documentaire à regarder en boucle. Il s'agit des coulisses de la tournée américaine du film (à la base des blogs vidéo) où l'on suit Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost sous la caméra de Joe Cornish (futur réal d'ATTACK THE BLOCK). D'interviews en interviews, de projections en Q&A, de New York à Los Angeles, le trio régale par leurs délires (un running gag de gâteau d'anniversaire), leurs rencontres (des fans, des journalistes) et leurs obsessions (Edgar insiste pour visiter des décors cultes). Rarement montrée dans les making-of, les tournées presse font pourtant tellement partie de la vie d'une équipe de film qu'il semble essentiel d'avoir un document retraçant les hauts (les standing ovation) et les bas (les conférences téléphoniques) de l'exercice. Pour aller encore plus loin: un commentaire audio est disponible avec toute l'équipe qui commente leur propre tournée, tout aussi immanquable (Simon découvrant avec effroi certains séquences non censurées).


ALIEN (1979) The Beast Within: The Making of Alien (180') La référence du documentaire rétrospectif, monument signé Charles de Laurizika expert en la matière, qui supervisa les bonus de la saga ALIEN pour le premier coffret DVD au début des années 2000. Ce documentaire découpé en plusieurs parties révèle l'histoire "secrète" du film qui, au-delà de sa production presque indépendante (Ridley Scott caméra au poing imposant sa vision à des techniciens et acteurs parfois réticents), est marquée par le combat entre le scénariste original Dan O'Bannon et les producteurs Wlater Hill / David Giler qui ont tout fait pour l'évincer . Les interventions de O'Bannon, de sa collaboration à DARK STAR et au DUNE de Jodorowsky à sa confrontation avec Walter Hill, témoignent d'une amertume toujours présente au moment de l'interview. À noter qu'en l'absence de caméra sur le tournage, le documentaire utilise beacoup de rushes et de chutes permettant une immersion totale sur le plateau (notamment la fameuse scène du repas décortiquée sous plusieurs angles).


ALIENS (1984) Superior Firepower: The Making of Aliens (180') Le deuxième documentaire de la saga lève le voile sur particulier sur une production étonnamment houleuse, avec au coeur des tensions un combat entre les Américains James Cameron et sa productrice/compagne Gale Anne Hurd et les techniciens anglais, fidèles de Ridley. Une tension décryptée au fil des segments, du changement de chef opérateur en plein tournage aux pauses thé surréalistes de l'équipe technique, en passant par le comportement parfois tyrannique d'un James Cameron incompris. Très riche en anecdotes, il offre aussi plus d'images backstage que sur le premier ALIEN - parfois pour illustrer les problèmes et accidents bien réels du tournage. ALIEN 3 (1990)

Wreckage and Rage: The Making of Aliens (160')


Forcément le plus attendu au tournant, ce documentaire confronte de face tous les problèmes du troisième volet - et pas uniquement le tournage chaotique qui traumatisa David Fincher pour le reste de sa carrière. On découvre en détails le développement du projet original sous le réalisateur Vincent Ward, l'évolution du script et des personnages (jusqu'à l'abandon amer de Hicks et Newt), les tensions permanentes entre le studio et Fincher, ainsi que la post-production jusqu'à la (fausse) director's cut. Un chemin de croix épique et passionnant. ALIEN RESURRECTION (1997) One Step Beyond: The Making Of Alien Resurrection (170')


BLADE RUNNER (1982) Dangerous Days: Making Blade Runner (214') GLADIATOR (2000) PROMETHEUS (2012) LE DERNIER DUEL / THE LAST DUEL (2021) "The Making of The Last Duel" (30')

Réalisé par la petite-fille de Ridley Scott, le making-of se démarque des documentaires ultra-exhaustifs des années 2000 des films de Ridley pour se concentrer uniquement sur le tournage - dans le froid, en plein Covid. Une plongée dans un monde où, entre les masques et les distances sociales, Ridley carbure à tout à l'heure. Le making-of dure une demi-heure mais s'enchaîne à un rythme effréné, comme le réalisateur et ses multiples caméras expliquant comment il tourne si vite. Matt Damon s'éclate malgré sa barbe, Adam Driver paraît méthodique et parfois frustré, Ben Affleck est presque absent et Jodie Comer se plonge dans les directions au mégaphone d'un Ridley on fire. Un making-of qui rappelle à quel point le film est une claque, surtout lorsqu'on voit le tournage du fameux duel. Mais c'est aussi les petits moments où l'équipe discute des variantes entre les différents récits qui fascinent. On aimerait une version plus longue pour inclure l'écriture du projet à 3, mais on est quand même content de voir qu'un vrai making-of existe malgré le flop (ce qui n'est pas le cas pour HOUSE OF GUCCI ou ALL THE MONEY IN THE WORLD). À BOUT PORTANT (2010) "Les ouais-ouais de Fred Cavayé" de François Régis Jeanne (50')

Un des meilleurs making-of français, par un maître du genre - François-Régis Jeanne. Avec sa caméra discrète, il capture toute l'énergie et l’ambition de Fred Cavayé qui revient sur les faits marquants du tournage. Des essais costumes au tournage dans le métro parisien, de la blessure de Gilles Lellouche (censé courir pendant tout le film) à la fameuse séquence des convoyeurs (que Cavayé est le seule à défendre), on plonge dans un rythme effréné et on se délecte des instants de tournage fascinants - jusqu'au bout l'équipe s'est battue, récompensée par un succès en salles.

MEA CULPA (2014) "Ménage à Trois" de François Régis-Jeanne (42') Deuxième plongée sur un tournage de Cavayé par François Régis-Jeanne, et il se dégage de ce making-of essentiel une ambiance lourde et pesante. Un making-of qui aurait pu ne jamais voir le jour en vue de la réaction froide et du bide en salles, et qui élève l'édition vidéo au rang d'immanquable. Que l'on aime ou pas le film, ce making-of est essentiel pour tout passionné de cinéma. Sans filtre, il nous plonge sur un tournage où Cavayé a le poids de ses deux précédents films sur ses épaules - comme le font remarquer ses comédiens, Vincent Lindon et Gilles Lellouche. Des comédiens qui se chamaillent, poussent le réalisateur dans ses retranchements, et parfois le confrontent directement (une séquence hallucillante où Lellouche et Cavayé se hurlent dessus). On sentait déjà Cavayé un peu incompris et délaissé par son équipe sur le making-of de À BOUT PORTANT, et c'est déculpé ici. Du premier jour de tournage jusqu'au studio où un producteur lui annonce son retard au planning, Cavayé se bat pour tourner sa vision du film malgré les épreuves. Rétrospectivement, ce documentaire permet aussi d'analyser la suite de sa carrière, s'éloignant totalement du film de genre et des pressions d'avoir été le nouveau chouchou du polar français. 36 QUAI DES ORFÈVRES (2004) "Qui veut la peau d'Olivier Marchal ?" de François Régis-Jeanne (70')


Je me souviens encore de la découverte de ce documentaire disponible à l'époque dans l’édition collector 2 DVD Gaumont. Je m'attendais à un simple making-of à l'américaine d'une heure. Mais c'est autre chose que nous propose François-Régis Jeanne, qui deviendra alors un nom incontournable des bonus français. Véritable portrait intime d'un réalisateur en proie à ses doutes (un syndrome d'imposteur qui ne le quitte pas) mais armé d'une volonté de faire le film qu'il souhaite malgré toutes les embûches sur son chemin. Olivier Marchal lui-même recommandera le documentaire à ses équipes pour ses projets futurs. Le génie du doc de 70 minutes est de se concentrer principalement sur la période de pré-production, généralement expédiée en 5 minutes. Ici, on passe du temps avec Olivier Marchal et son équipe technique qui préparent, négocient, s'engueulent gentiment dans des petits bureaux pour essayer de faire le meilleur film possible - même quand on leur refuse des décors ou qu'on leur coupe des journées sans prévenir. Le désarroi de Marchal, sans aucune langue de bois, est jouissif à voir. On se met à sa place et on souffre comme lui. De temps en temps, le documentaire nous emmène sur le tournage pour voir si les angoisses de la prépa sont toujours présentes, et on retrouve un Marchal tantôt ébloui par ses comédiens, tantôt énervé par les conditions. C'est souvent drôle (Marchal est on fire avec Alain Figlarz ou son assistant réal), parfois triste (le combat d'un homme qui veut juste faire un bon polar), et totalement inratable. Dommage que Régis-Jeanne ne soit pas revenu sur MR73 (aussi bancal que le film) ou LES LYONNAIS (dont le making-of est absent de toutes les éditions vidéos).

COUP DE TÊTE "La Revanche du Primate" de François-Régis Jeanne (50')


Tout ce qu'on veut voir dans un documentaire rétrospectif. Jean-Jacques Annaud ouvre les portes de sa maison et de ses incroyables archives pour nous conter la création de ce film atypique dans sa filmographie. La choc des cultures avec le scénariste Francis Veber, la tournée des stades miteux pour s'inspirer, les mésaventures de son anti-héros, la musique légendaire, et puis le mythe Dewaere. C'est là que le documentaire touche, avec notamment la lecture de la lettre de Dawaere à Annaud après le tournage - impossible de ne pas avoir les larmes aux yeux. Pas de surprise: Annaud est un conteur hors-pair et ses bonus souvent fascinants. BABYLON AD (2008) "Fucking Kassovitz" de François-Régis Jeanne (58')

Making-of bootleg que tout le monde connaît, diffusé sur le net des années après la sortie du film (totalement raté). Une leçon du "cinéma qui tourne mal", d'autant plus jouissif que contrairement à LOST IN LA MANCHA le film existe vraiment. Le clash entre la culture française artisanale, la culture américaine de l'égo (évidemment Vin Diesel paraît aussi ridicule que sa réputation récente) et l'impro Kasso qui engueule ses équipes mais ne semble parfois pas savoir pourquoi. Tout part de bonnes intentions, mais tout est mal réglé sur un tournage tout en tension. Ce qui est magique surtout, ce sont les témoignages post-tournage (de Kasso à Michelle Yeoh en passant par Figlarz), une marque de fabrique de François-Régis Jeanne qui signe un documentaire culte et ultra-diffusé depuis. LES RIVIÈRES POURPRES NE LE DIS À PERSONNE "Face B" (52') Une plongée en osmose avec l'ambiance du film, détaillant les méthodes de travail de Guillaume Canet ultra-proche de ses comédiens (très explicatif dans ses directions) qui motive constamment l'équipe pour aller plus loin - dans l'émotion, l'énergie, l'ambition. Le gros morceau est, à l'instar du film, le tournage sur le périphérique parisien. AMERICAN GRAFFITI (1973) "The Making of American Graffiti" (76') Mister Making-Of aka Laurent Bouzereau aka L'Ombre de Spielberg offre une plongée détaillée, informative et sans langue de bois dans les coulisses du classique de George Lucas juste avant STAR WARS. On apprend beaucoup sur Lucas, qui de son propre aveu a beaucoup de mal avec la réalité/finalité d'un tournage (ce qui explique tout le mythe des éditions spéciales), et encore plus ce tournage très ambitieux - en extérieur et de nuit avec ribambelle de personnages. Ron Howard et Richard Dreyffus sont loquaces, le chef opérateur Haskell Wexler explique son travail (allant jusqu'à utiliser d'énormes projecteurs de défilés pour éclairer une séquence), le producteur Francis Ford Coppola ajoute aussi son grain de sel, et on a là un complément très agréable qui revient aussi sur le statut culte du film pourtant un peu oublié aujourd'hui.

PLATOON (1986) "A Tour of Inferno: Revisiting Platoon" (50')

Making-of rétrospectif de 2001 qui s'attarde essentiellement sur la préparation et l'atmosphère du tournage à travers le témoignage des acteurs marqués à vie par ce film charnière de leurs filmographies (Sheen, Berenger, Dafoe, Depp, Whitaker, McGinley). Le documentaire aborde frontalement le dédain et l'oppression d'Oliver Stone les mettant dans un état de nerfs permanent, conditionnés après leurs semaines d'entraînement intensif supervisées par l'ex-Marine Dale Dye (ce sera le premier bootcamp hollywoodien, devenu depuis passage obligé pour tout film de guerre qui se respecte). Le making-of alterne des montages d'images d'archives et documents historiques avec des vraies rushes du tournage pour illustrer les propos, devenant presque un produit Stonesque en lui-même.

THE DOORS (1991) "The Road to Excess" (38') Moitié documentaire moitié rétrospective qui met en parallèle le tournage du film et la vraie vie des Doors, en juxtaposition permanente entre Val Kilmer et Jim Morrisson - permettant d'apprécier encore plus sa performance et son mimétisme absolu. Étonnamment sans langue de bois, Oliver parlant sans gêne de problèmes sur le tournage, et Franck Whaley se moquant ouvertement du method acting de la star.


ILS SE MARIÈRENT ET EURENT BEAUCOUP D'ENFANTS (2004) Making-of (37') Instantanés de tournage sous forme d'un journal de bord qui revient sur des séquences marquantes du film (la bataille de bouffe, l'engueulade du parking, le déjeuner en trio). Il permet de plonger dans l'ambiance de l'équipe, la construction du film (tous les appartements sont en réalité en studio), et voir Yvan Attal dans sa double casquette réalisateur/acteur. Attal qui assure aussi un commentaire audio exclusivement au making-of (il en avait fait sur le film MA FEMME EST UNE ACTRICE mais ne réitère pas l'expérience). Il avoue aimé ce que le making-of dégage et parle donc de ses méthodes, préparations et souvenirs de tournage.


TOP GUN (1986) "Danger Zone: The Making of Top Gun" (147')

Making-of colossal de 2h27 produit par l'expert Charles de Lauzirika (coffret ALIEN, BLADE RUNNER). Il signe encore une fois un documentaire ultra efficace, bien calibré en 6 chapitres complets, avec énormément d'intervenants des deux côtés de la caméra, pour raconter la conception et le phénomène TOP GUN. On plonge dans les coulisses sans langue de bois, avec énormément d'images d'archives du tournage et de la pré-production (étonnant pour l'époque) et même des vieux dossiers (les soirées de Kilmer et du gang à San Diego). Tony Scott raconte de manière détaillée son approche du film, et le documentaire s'attarde bien sur la sortie et le succès. C'est passionnant, que l'on aime ou pas le film. On regrette juste l'absence de Kelly McGillis et Anthony Edwards, membres essentiels du cast.


PIRANHA 3D (2010) "Jeux de massacre: Entretien avec Alexandre Aja et Grégory Levasseur" (33')


Si le blu-ray contient bien un making-of de 2 heures (tellement promo qu'il est horripilant), c'est l'entretien exclusif à l'édition française qui se démarque. Les éditeurs français ont toujours su capitaliser sur les talents qui reviennent dans leurs pays pour parler "en toute liberté" du projet, et ça se confirme ici. Une interview simple mais ultra complète et surtout totalement brutale sur la conception du film: de l'idée de départ aux changements drastiques du scénario, de l'envie d'une 3D à la réalité d'un processus bâclé, et surtout des méthodes malhonnêtes des Weinstein (Bob pour ce film) qui ont fait souffrir le film - rien qu'au niveau des FX. Un merveilleux testament pour mieux comprendre les défauts d'un film qui aurait pu être tellement plus. LES CHEVALIERS DU CIEL Making-of (52')


Le cas typique d'un making-of génial pour un film totalement nul, qui rentabilise l'achat du dvd/blu-ray pour peu que l'on aime ça. On découvre la genèse du projet notamment à travers les propos du producteur Eric Altmayer de Mandarin, qui confie l'adaptation de la BD à un passionné d'aviation: Gérard Pirès. D'une bonne humeur communicative, Pirès dirige le projet avec une envie de réalisme. En résulte une collaboration hors norme avec l'armée de l'air et une sacré organisation pour faire des images jamais vues (dont des plans pendant les répétitions du défilé du 14 juillet). Les acteurs suivent le rythme, parfois un peu surpris par les décisions de Pirès - voir la séquence où la pauvre Géraldine Pailhas se retrouve à la dernière minute dans un hélicoptère en vol. Dommage que le film ne soit vraiment pas à la hauteur de l'ambition de la production. LE PACTE DES LOUPS (2001)


Pas un mais deux making-of ultra complets sont disponibles sur les coffrets DVD et la nouvelle édition blu-ray. Deux facettes d'une même idée: comment ce film hors norme s'est-il fabriqué en France.


Making of (80') Making-of complet qui s'attarde sur toute la conception du film: la genèse chez Canal + Écriture, la pression permanente sur les épaules de Gans, le remaniement du script et du personnage de Mani, les méthodes de Gans et son travail avec les acteurs, et la finalisation du film pour arriver à son succès. Ce qui est étonnant, c'est que ce n'est pas du tout promo, avec des interventions honnêtes des comédiens (Vincent Cassel en tête) qui ne comprenaient pas les (non) directions de Gans.

Les Entrailles de la Bête de Pascal Laugier (90') C'est le futur réalisateur de MARTYRS qui est derrière ce documentaire sous forme de journal de bord, au plus près du réalisateur et de l'équipe - sans voix-off ni interviews. Le regard de Laugier sur le tournage s'attarde parfois trop longtemps sur des détails (la livraison de la pluie pour la scène de baston, encore et encore), mais c'est pour mieux sonder le réalisateur qui se bat pour son film - allant même à Cannes pour vendre son projet au milieu du tournage, et négociant perpétuellement au téléphone pour des rallonges de budget.

COWBOYS & ALIENS (2011) "Conversations with Jon Favreau"

Film totalement insipide, le blu-ray a cependant une série de modules passionnants dans la continuité du DINNER FOR FIVE de Jon Favreau: des entretiens avec les membres clés de l'équipe découpés comme des mini-épisodes de podcast. Au programme: Daniel Craig en qui analyse la réception anglaise de son Bond, Harrison Ford en pleine forme (ce qui change de ses interviews habituelles) et très taquin, Alex Kurtzman & Bob Orci qui parlent de leur expérience sur GOONIES 2 et leur transition en productions, Damon Lindelof qui explique son travail alors qu'il était en plein LOST, Olivia Wilde en pleine ascension post-TRON, et surtout le trio Steven Spielberg/Ron Howard/Brian Grazer avec des anecdotes géniales de Spielberg (qui rectifie sa genèse chez Universal et une rencontre avec John Ford).


FANTÔMES CONTRE FANTÔMES (1996) "The Making Of The Frighterners" (240') L'un des making-of les plus longs jamais réalisés, pour un film injustement boudé à sa sortie - soit un petit miracle. On connaît la qualité des bonus de Peter Jackson - la trilogie SEIGNEUR DES ANNEAUX en tête - et dans son introduction tournée pour la ressortie en coffret 4 DVD de 2006, Jackson explique avoir voulu profiter des possibilités du LaserDisc pour produire lui-même un making-of colossal (dont il supervisera la post-production après celle du film). Avec des interviews face caméra très simples et des images qui englobent TOUT le processus de création du film (des essais comédiens aux séquences sur fond bleu) le making-of ne s'arrête jamais d'étonner. Même si sa durée est un peu faussée par la présence de chapitres pas forcément passionnants (45 minutes sont accordées au storyboard - c'est sympa 2 minutes mais forcément ça lasse), il faut avouer que Jackson est le meilleur dans le domaine. Parce qu'il regarde des making-of et qu'il sait ce que le public veut voir, en plus d'être un raconteur hors pair. LE SEIGNEUR DES ANNEAUX / LE HOBBIT "The Appendices"


Hallucinant, immanquable, inoubliable. La création de la trilogie SEIGNEUR DES ANNEAUX tellement bien documentée - de l'adaptation aux costumes aux tournages aux montages aux avant-premières - que les regarder est un rituel aussi important que les films eux-mêmes. Le fait que Jackson ait repris le flambeau pour LE HOBBIT paraît évident mais, en 2012, ces making-of sont devenus aussi rares et essentiels - juste à l'aube où les blu-ray de blockbusters seront dénués de toute identité. Triste à dire quand on se rappelle l'évènement de la sortie de chaque version longue de cette saga immortelle. KING KONG (2005) Deux options disponibles pour les coulisses de KING KONG. Jackson déjoue les attentes à l'époque du DVD en sortant à la fois un making-of complet sur l'édition collector, mais aussi un double DVD de featurettes destinées au web. L'édition 3 disques réunie tous les bonus pour plus de clarté.


"Recreating the Eighth Wonder: The Making of King Kong" (187)


Peut-être le making-of ultime, c'est à dire la définition même du terme dans toute sa splendeur: de la pré à la post-production, de l'écriture aux effets-spéciaux, et comment le film a été fabriqué. Cela peut paraître bateau mais il s'agit en réalité d'un making-of parfait, que ça soit en termes de rythme (la durée est monumentale mais le rythme impeccable), de contenu (parce que le film est tout de même fascinant) et d'images (parce qu'après LES APPENDICES tout le monde a carte blanche). C'est un making-of qui donne envie de faire du cinéma.


"Peter Jackson's Production Diaries" (232') Quelques jours avant la sortie du film au cinéma, Universal sort un double DVD sur la production du film racontée par des mini-featurettes destinées au web. Intitulé "Journal de bord" en France, il s'agit de petites vignettes très bien labelisées qui permettent de regarder sans aucune voix-off ou interview la fabrication du film par séquences ou journées de tournage. C'est aussi l'occasion de voir l'équipe sous un autre jour, notamment un Andy Serkis très blagueur ou un caméo improbable de Bryan Singer qui vient (faussement) remplacer un Jackson trop fatigué. "Peter Jackson's Post-Production Diaries" (153') Dans la lignée des journaux de tournage, ces vidéos s'intéressent sur des points très précis de la post-production avec des focus sur des animateurs ou travailleurs de l'ombre. AVATAR (2009) "Capturing Avatar" (98') Plus qu'un making-of, c'est surtout une rétrospective de la carrière de James Cameron entre TITANIC et AVATAR. Avec des images inédites de rendez-vous prématurés et de premiers tests confidentiels, on y voit Cameron développer petit à petit la technologie lui permettant de mettre son aventure sur grand écran - déterminé à pousser tout le monde avec lui.



 
 
 

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